LA PASTORALE DU JEUNE HOMME RICHE ET SON ACTUALITÉ

ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU, chapitre 19

Et voici que quelqu’un s’approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon ? Celui qui est bon, c’est Dieu, et lui seul ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements.»
Il lui dit : « Lesquels ? » Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d’adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l’ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »

La Pastorale du Jeune Homme Riche : les jeunes de notre diocèse en quête d’absolu.

Une vision pastorale à retrouver ici (à partir de la page 61) ou prévisualiser son contenu dans la fenêtre ci-dessous :

Lettre Pastorale

Le service diocésain de la pastorale des jeunes s’appelle «La Pastorale du jeune homme riche ».

Cette « Pastorale du jeune homme riche » sera mise en œuvre par tous ceux qui ont reçu une mission auprès des jeunes, de la classe de 6e jusqu’à l’âge de 25 ans environ, c’est à dire, les prêtres en ministère auprès de jeunes, les responsables des Aumôneries de l’Enseignement Public, les directeurs des Ecoles catholiques et leurs adjoints en Pastorale, les responsables des mouvements de jeunes, les responsables des post-bac et jeunes adultes, les responsables du Service des Vocations, que ce soit au niveau diocésain ou au niveau local.

Avec cette Pastorale du Jeune homme riche, il nous faut déterminer une véritable vision pour l’avenir.
D’année en année, les jeunes chrétiens regroupés en Eglise se font rares sur les milliers de jeunes que compte l’Ardèche à partir de la 6e en collège jusqu’au lycée, et ensuite avec les post-bacs et jeunes adultes.
Il ne s’agit pas de se culpabiliser, mais nous devons nous redire ce que Jésus veut proposer aux jeunes.
A commencer par ceux que nous rencontrons déjà, avant de parler des absents.
Nous n’avons pas vocation à être une association des amis de Jésus, ou à penser qu’il suffirait d’être dans l’Esprit de Jésus pour proposer quelque chose aux jeunes.

Tout ce que nous proposons doit, comme l’Esprit Saint, procéder et du Père implicitement et du Fils explicitement. [1]

Comment d’ailleurs être dans l’Esprit de Jésus, si Jésus n’est pas proposé comme la rencontre de quelqu’un de vivant, qui ne se réduit pas à une simple fraternité ou une convivialité entre soi, à quelques uns ?

Les rencontres des jeunes en Eglise, que ce soit à partir de l’Enseignement public ou dans les établissements catholiques d’Enseignement, risquent d’être tellement « light », (souvent dans l’espoir inavoué et toujours déçu d’en attirer le plus grand nombre), tant dans leur fréquence que dans la proposition explicite de pouvoir rencontrer Jésus-Christ, que les jeunes que Dieu confie à notre Eglise ne peuvent ni s’identifier à l’Eglise, ni faire l’expérience du Salut, ni engager leur vie pour les autres comme le Christ les y appelle, parce qu’ils n’ont pas été en condition ecclésiale pour réellement le rencontrer.

Bien sûr que nous savons et croyons que l’Esprit saint agit au fond des cœurs et des consciences, mais il le fait certes implicitement en procédant du Père, mais il le fait explicitement dans son Eglise en procédant du Fils.
La majorité des lettres qui me sont écrites à l’occasion du sacrement de la Confirmation indiquent la méconnaissance quasi-totale et avec Jésus-Christ et avec son Esprit, et des conséquences heureuses dans la vie concrète.

[1] C’est l’un des enjeux fondamentaux, mais pas évidents, de notre vie ecclésiale. Pour aller plus loin, il nous faut référer au concile Vatican II dans la constitution sur l’Eglise « Lumen Gentium » au paragraphe 4 qui dit : « L’Eglise tire son unité de l’unité du Père, du Fils et du Saint Esprit ». Donc, il nous faut toujours vérifier que la dynamique que nous cherchons dans l’Eglise relève de la dynamique qui unit le Père, le Fils et l’Esprit.
Quelle est cette dynamique trinitaire ? C’est que tout être humain est poussé par l’Esprit à se tourner vers le Père (Rm 8,15 et suivants). Donc tout être humain doit être accueilli par l’Eglise, parce que l’Esprit implicitement le pousse vers le Père pour vivre une forme d’Eglise qui peut même être invisible et inconsciente.
Mais, par ailleurs, parmi ceux que l’Esprit pousse vers le Père, certains sont appelés par le Christ à vivre explicitement de son Esprit. Ce en quoi, ces derniers doivent pouvoir faire l’expérience d’une communauté chrétienne de façon explicite et visible (Rm 10,13-15).
L’Eglise doit être organisée dans la vie trinitaire elle-même, où l’Esprit procède bien implicitement du Père et explicitement du Fils.