Présentation du livre « L’esprit du christianisme » de Joseph Moingt

La bibliothèque diocésaine vous propose, le mardi 4 mai, la présentation d’un livre réalisée par Patrick Charrier, en présentiel à la maison diocésaine ou par visioconférence.

Lien Zoom pour le mardi 4 mai à 14 h
Lien Zoom pour le mardi 4 mai à 20 h

Le 28 juillet 2020 à l’âge de 104 ans disparaissait Joseph MOINGT, jésuite français.

Joseph Moingt consacra toute sa vie à l’intelligence de la foi chrétienne. Entré dans la Compagnie de Jésus en 1938, ordonné prêtre en 1949, il enseigna dans les années 1950 et 1960 à la Faculté de théologie de la Compagnie de Jésus à Lyon-Fourvière, puis à l’Institut catholique de Paris et au Centre Sèvres. De 1968 à 1997, il dirigea la revue Recherches de science religieuse (RSR).

A la retraite à partir de 1980, il écrivit ses œuvres majeures : L’homme qui venait de Dieu est publié en 1993, alors qu’il avait déjà 78 ans, les trois volumes de Dieu qui vient à l’homme entre 2002 et 2006, les deux volumes de Croire au Dieu qui vient entre 2014 et 2016, et enfin son dernier livre « L’esprit du christianisme » en 2018, à 103 ans. Celui-ci s’ouvre par cette phrase : « Pure joie, par ce matin [de la fête de la Pentecôte] froid mais lumineux, de rouvrir mon ordinateur et d’inscrire en tête d’une page vierge le titre d’un nouveau livre… »

D’une culture théologique, patristique, exégétique, philosophique exceptionnelle, il fut un homme courageux et libre qui aborda les questions fondamentales de la foi chrétienne à nouveaux frais avec une liberté et un style de penser et d’écrire hors du commun. « Penser la foi dans la vérité » :   toute sa réflexion était animée par la préoccupation de l’avenir du christianisme dans un monde où la foi ne va plus de soi.

« L’Esprit du christianisme » s’adresse à « des lecteurs, croyants ou non, susceptibles de retrouver du « sens » au christianisme dès lors qu’ils le découvriront préoccupé des mêmes problèmes angoissants qu’eux, à savoir des menaces qui pèsent sur la planète, sur la qualité de la vie, sur le respect de la dignité humaine et de la fraternité des hommes entre eux, dès lors surtout qu’ils se verront convoqués sur ce terrain par les chrétiens

C’est un livre courageux et sans concession : « Il y a lieu de se demander si notre monde laïcisé et sécularisé accorde encore quelque intérêt à la parole de l’Eglise…car l’Eglise ne reconnaît pas la liberté de parole de ses fidèles laïcs, ni ne les appelle à participer à ses délibérations, ni à partager (surtout pas les femmes) les responsabilité des clercs …Telle serait en définitive la motivation qui me pousse à commencer un nouveau livre alors que je pensais avoir achevé mon travail d’écriture : faciliter la prise de parole des laïcs dans l’Eglise et au monde en faisant encore un effort pour retranscrire le mystère de la foi dans un langage plus simple et plus vrai».

C’est un livre très dense, conduisant une reformulation des concepts-clés de la Révélation et du salut en prenant appui sur une étude serrée des Ecritures, essentiellement du Nouveau Testament, prenant en compte les travaux les plus récents des exégètes.  Nourrie de références philosophiques et patristiques, l’ouvrage prend aussi appui sur l’histoire des premières formulations de la foi dans leur contexte historique, notamment dans la lutte contre les hérésies des 2 premiers siècles.

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